Nous avions écourté nos vacances pour raisons de santé, pensant retrouver le calme familier de notre maison. Pourtant, ce que je découvris en posant le pied dans mon jardin fut tout sauf ordinaire… Un large trou, des outils éparpillés, et une énigme qui allait me tenir éveillé toute la nuit.
Un retour inattendu… et un jardin transformé
Imaginez rentrer chez vous, fatigué par des heures de route, seulement pour tomber nez à nez avec une scène sortie tout droit d’un polar : un grand trou fraîchement creusé au beau milieu de votre pelouse, entouré d’outils de jardinage et d’une bouteille d’eau encore fraîchement ouverte. C’est exactement ce que j’ai vécu ce soir-là.
Mon premier réflexe a été d’appeler la police. Mais une idée troublante m’a traversé l’esprit : et si la personne derrière tout ça pensait que la maison était encore vide ? Et si elle comptait revenir ?
Une filature à la lampe torche
J’ai pris une décision qui allait changer le cours de la nuit : faire comme si nous n’étions jamais rentrés. Voiture au garage, lumières éteintes, volets fermés. J’ai attendu. La nuit tombée, une silhouette franchit la clôture. Silencieuse. Déterminée. Elle se dirigea droit vers le trou.
Le cœur battant, j’ai attrapé ma lampe torche et me suis approché. « Hé ! » ai-je crié, braquant la lumière vers le trou. La silhouette se retourna… et là, inattendu : c’était mon voisin, Paul.
Une histoire d’or et de secrets de famille
Pris la main dans le sac – ou plutôt la pelle dans la terre – Paul tenta tant bien que mal de se justifier. « Je peux tout t’expliquer », bafouilla-t-il. Et son explication valait son pesant d’or. Au sens figuré.
Son grand-père lui avait raconté qu’une vieille ferme se tenait autrefois là où nos maisons avaient été construites. Une légende familiale parlait d’un trésor – un coffre rempli d’or – enterré par ses anciens occupants avant de fuir pendant la guerre.
Paul, en difficulté financière, avait vu là une opportunité de changer sa vie. Il s’était dit que s’il trouvait quelque chose, il partagerait. Mais il ne m’avait rien demandé. Et c’était là le vrai problème.
